1ères Rencontres autour de la randonnée équestre le 18 Novembre 2007



La randonnée équestre : loisirs ou sport

La nature, opposée à la civilisation humaine, a toujours intrigué, passionné même, l'homme, notamment par son caractère sauvage et mystérieux. Il y a encore quelques siècles, elle était un espace (immense) de dangers, de risques. Si la société contemporaine a pratiquement dompter ses craintes, elle n'a pas pour autant réussi à supprimer tout risque pour l'homme face à la nature. Ainsi, depuis plusieurs années maintenant, nous pouvons constater une montée en puissance des activités de loisirs dits "verts", qui cherchent à réconcilier l'homme et la nature par une approche souvent ludique, parfois sportive.
Découverte, défi, aventure, détente... Ces notions sont la base des activités physiques de pleine nature (APPN). Ces activités se sont largement développées durant les années 1990, et sont de ce fait encore très récentes.
Il ne faut pas faire l'amalgame avec les sports de nature qui s'exercent dans des espaces ou sur des sites et itinéraires qui peuvent comprendre des voies, des terrains et des souterrains du domaine public ou privé des collectivités publiques ou appartenant à des propriétaires privés, ainsi que des cours d'eau domaniaux ou non domaniaux et dont la pratique suppose un entraînement méthodique, dans le respect de règles codifiées.".
Donc, la randonnée équestre N' EST PAS UN SPORT.
Le sport est très lié à la notion de compétition, ce qui peut être expliqué par la médiatisation d'un ensemble particulier d'activités sportives. En effet, dans l'esprit de la plupart des citadins, il semble que ces activités soient toutes rangées dans les catégories de sports qui exigent des sites aménagés, des animateurs diplômés, et dont la compétition est la motivation la plus forte *.
Il est regrettable d'accréditer l'idée trop communément admise, que tous les "sports" dignes de ce nom obéissent à des règles fixées ou garanties par décret, qu'ils sont encadrés et situés dans des lieux sécurisés. C'est l'idée dont la presse dite sportive imprègne ses lecteurs puisque les sports dont elle parle sont, presque toujours, ceux où la valeur se mesure en secondes, en mètres ou en points, à moins que ce ne soit en milliers de spectateurs ou d ' Euros.
La randonnée équestre appartient au domaine LUDIQUE et non à celui du sport. Elle est une activité physique, ceci est indéniable, aussi bien dans le sens du jeu (loisir et aventure) que de l'effort ; elle requière un entraînement généralement exigeant, et donc méthodique ; les règles à respecter, comme nous avons eu l'occasion de le voir, sont celles de la nature, règles elles mêmes très exigeantes. Là n'est cependant pas l'essentiel. Pour ceux qui les pratiquent de manière autonome et responsable, la randonnée équestre consiste en parcours tournés vers l'aventure et la découverte d'un "milieu" dans sa globalité. Les facettes multiples qui le caractérisent en font une réalité vivante, souvent imprévisible et surtout non mesurable car irréductible à quelques paramètres chiffrables.
Cependant c' est la loi sur le sport qui donne les compétences et les moyens de gestion appropriés à la Commission départementale des espaces, des sites et des itinéraires pour les activités de nature. Cette directive fait que seules les fédérations sportives ont accès à l' aménagement des itinéraires de randonnée.- La réglementation des espaces naturels, de leur équipement et des conditions d'accès laisse croire que la nature peut-être transformée en stade, ce qui nous paraît dangereux pour les randonneurs. On peut aussi craindre qu'une telle réglementation porte en germe des interdictions et des obligations sur la circulation des randonneurs.
La difficulté est de réglementer une activité sans toucher à son objet même ; les activités physiques de pleine nature sont axées autour de thèmes forts que sont l'aventure, le défi de la nature et donc la Liberté, entendue au sens large, mais dont " l'application " en pratique peut s'apparenter à la liberté d'aller et venir, garantie par la Constitution. Les réglementer, c'est donc restreindre directement cette liberté.
L' aspect significatif de la randonnée équestre, met l'accent sur leur caractère aléatoire parce qu'impossible à tenir dans des règles strictes, ou à l'abri de tout danger. Quelque précaution que l'on prenne, quelque compétence que l'on ait acquise, il faut avoir conscience que l'imprévu est à prévoir, que le risque peut surprendre. La conduite à tenir est affaire d'appréciation , à un moment donné, du rapport entre les personnes et le milieu naturel où elles évoluent. Dans les moments critiques, ce n'est pas la règlementation qui compte, mais la capacité d'appécier la situation et de décider.
Il en résulte que, si un accident se produit, on devra assurément, dans la recherche de la responsabilité, établir s'il y a eu faute : le Code pénal fait référence à la maladresse, l'imprudence, l'inattention ou la négligence. Mais ces notions manquent inévitablement de précision puisqu'il n'y a pas de règle permettant de les mesurer ou de les qualifier. Aussi faudra-t-il surtout parler d'erreur d'appréciation et non pas d'infraction. S'il n'y a pas eu de violation de réglementation, son évaluation doit sortir du champ pénal, et lorsque l'erreur est la cause reconnue de l'accident, c'est bien de responsabilité civile qu'il s'agit.
L' UREHF demande pour ces raisons à intégrer la CDESI pour que les droits et devoirs des randonneurs équestres puissent être entendus.

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Quel avenir pour la randonnée équestre ?

Quel est le bon chemin ? Le randonneur est toujours chez quelqu'un, qu'il s'agisse d'une personne physique , propriétaire ou fermier, ou d'une personne morale, collectivité publique ou association foncière ou syndicale...
A chaque type de chemin s' applique une législation spécifique Voies publiques – chemins de halage – chemins du domaine privé de l ' état – chemins ruraux – chemins départementaux – chemins privés – chemins d' exploitation – servitudes (littoral, marche pied, DFCI )
PDIPR : Plan Départemental d'Itinéraires de Promenade et de Randonnée
Philosophie - Objectifs
Favoriser la découverte des sites naturels et de paysages ruraux en développant la pratique de la randonnée, la continuité des itinéraires et la conservation des chemins ruraux.
Innovations
Les itinéraires de promenade et de randonnée non motorisée sont institués par la loi sans distinction des types de randonnée (départements) Prise en compte de la randonnée promenade Préservation du patrimoine des chemins et sentiers Fondements et Limites juridiques Protection efficiente que si le plan est adopté (date) Délibération des communes Obligation de maintien ou rétablissement de la continuité ne concerne que les chemins ruraux et non ceux du domaine privé Coût financier (entretien)
Sauvegarde des chemins Les voies vertes : sorte de chemins des temps modernes, les voies vertes doivent être larges de 3 mètres, dotées d'une pente inférieure à 3 % afin d'être accessibles à tous les usagers. Aujourd'hui, il existe environ 4800 km de voies vertes et de véloroutes en France et l'Association Française des Voies Vertes (af3v) souhaite atteindre les 10 000 km.
En résumé, l'intérêt des voies vertes est de mettre la nature à la portée des gens qui refusent l'effort et la patience de la marche.
À première vue, l'idée est excellente. Mais en réalité, ce projet ambitieux comprend un problème principal : l'asphalte. Aujourd'hui 65 % des voies “vertes” sont asphaltées soit 3100 km de chemins qui ont été dénaturés. Mais la nature se mérite, ce n'est pas un terrain de jeu.
L'af3v parle aussi de réhabilitation des chemins de fer désaffectés, de mise en valeur d'un patrimoine oublié (ponts, gares, maisons éclusières…), mais la magie de ces lieux étaient déjà appréciée par nombre de personnes sensibles aux sites discrètement mis en valeur.
À ce rythme, nous ne pourrons bientôt plus nous promener dans la nature sans être obligés de fouler un béton hideux et sans charme.
Nous devons protéger les chemins encore naturels car notre prétention à “ améliorer ” ce que la nature nous offre se solde très souvent par des résultats tragiques. Il importe aujourd'hui de s'adapter à la nature et de cesser de l'asservir. Car les voies vertes relèvent plus de la piste sportive que de la communion avec la vie végétale ou animale.
L'on ne remet aucunement en question les politiques essentielles de développement des transports doux mais on refuse catégoriquement ce suraménagement de nos campagnes et l'asphaltage quasi-systématique de ces voies qui n'ont de “ vertes ” que le nom !
Les randonneurs équestres de l' UREHF s'associent avec le mouvement : ASPAS - Association pour la Protection des Animaux Sauvages BP 505 - 26401 Crest cedex et nous signons la pétition et demandons aux conseils généraux et régionaux français de stopper l'asphaltage quasi-systématique des chemins classés «voies vertes».

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-Les relais amis

Souvent la constatation est évidente
     Il est difficile de randonner faute de relais d'étape… !
     Il est difficile de rentabiliser un relais d'étapes faute de passage de randonneurs… !
Ne fallait-il pas trouver une solution pour ne pas toujours tourner en rond  ?
ÉquiLiberté, qui base ses actions principalement sur le bénévolat, a décidé de faciliter l'entraide des randonneurs avec la création des « Relais Amis d'Équiliberté »
Avoir à sa disposition un coin de pré pour le bivouac et les chevaux, un robinet d'eau, du grain et du foin, ce sont souvent les seules exigences d'un randonneur de passage.
Il est évident que les relais amis, seront avant tout complémentaires et non concurrents des relais assurant des prestations . Ces derniers seront très appréciés pour plus de confort, tous les deux ou trois jours.
Par contre nos amis prestataires louent, à la belle saison, leurs gîtes à la semaine … C'est effectivement une bonne chose pour les rentabiliser et leur permettre de perdurer. Avec « les relais amis » les randonneurs pourront, malgré tout,organiser leurs périples et retrouver de bons gîtes de professionnels avec prestations, hors saison.
Équiliberté s'est attelé au problème de la responsabilité des « Relais Amis d ' ÉquiLiberté
Il faut savoir qu'ils engagent leur responsabilité civile , même pour une prestation non lucrative. (corps étranger dans la pâture, ou autres fautes qui seraient démontrées et auraient causé à cette occasion des dommages à autrui…).
Ce serait un comble, de mettre en cause la responsabilité d'un randonneur, ouvrant ses portes bénévolement. Le Relais Amis est un randonneur assuré par ÉquiLiberté lorsqu'il reçoit bénévolement, même à l'improviste, des randonneurs équestres, toutes les responsabilités civiles engagées sont couvertes par notre contrat groupe.

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-Le cheval de randonnée

Un sondage nous a permis de voir que tous les randonneurs avaient des chevaux différents et qu'il faut adapter le cheval aux attentes du randonneur. N'importe quel cheval bien conformé peut convenir en randonnée, puisqu'il n'est pas question d'exploit sportif, mais d'un effort modéré et régulier. Quelques points importants doivent cependant être vérifiés au moment du choix, pour assurer le confort et la sécurité du couple».
La race : Evitons le cheval de sang (Pur-sang, Selle Français, Anglo-Arabe, trotteur etc.) qui a besoin de beaucoup de travail. L'age du cheval : Le choix d'un jeune cheval tout juste débourré ne devra être réservé qu'à un cavalier très expérimenté possédant une solide expérience équestre. Le choix d'un jeune adulte de 5 à 8 ans est idéal car il permet d'envisager une utilisation à la fois immédiate et à long terme.
Sexe : On dit que les femelles sont plus « caractérielles » que les hongres, plus calmes  et plus sûrs. Même s'il est très gentil, un cheval entier n'est pas conseillé pour la randonnée, ne serait-ce qu'en raison des problèmes de voisinage à l'étape. La taille du cheval : La taille du cheval devra être choisie en fonction de la charge (cavalier + bagages) que votre monture devra habituellement transporter. mais, pour l'extérieur, la taille représente souvent un handicap : lorsque les branches sont basses, que les montoirs se multiplient, en cas de chute, etc. en main, une taille excessive rend les manœuvres plus délicates et limite la visibilité. choisissez donc de préférence une monture qui vous permet de jeter un coup d'œil par-dessus son dos lors que vous marchez à pied. Pourquoi pas un Poney : Oui, les poneys peuvent porter des adultes et,  même, parfois, mieux que certaines races de chevaux. La plupart des races de poneys sont très rustiques. Il est plus résistant et s'adapte mieux à la vie en plein air toute l'année. C'est donc le compagnon idéal si l'on souhaite le faire vivre au pré. Les poneys sont aussi très frugaux : la moindre poignée de grains leur profite, ils engraissent en un clin d'œil. A l'entretien, un poney de grande taille revient jusqu'à deux fois moins cher qu'un cheval. Et, parce qu'il est solide, il ne tombe guère malade (peu de coliques chez les poneys !).Un bon poney coûte moins cher qu'un bon cheval, ce qui est un argument de poids pour beaucoup de cavaliers. Le prix est particulièrement intéressant, quand l'animal devient juste un peu trop grand pour rester dans la catégorie poney (il est dit «hors taille»), mais qu'il reste malgré tout trop petit pour être vendu comme cheval. Les adultes devront porter leur choix sur un poney de catégorie D (entre 1,40 et 1,48 m) ou «hors taille» (plus de 1,48 m).
Bon pied, bon oeil : En extérieur, le cheval doit être capable d'affronter sans frémir montées, descentes, fossés, passes étroites, chemins caillouteux, gués etc. Il doit donc avoir le pied sûr, être agile et posséder le sens du terrain, ce qui lui évitera de s'engager dans des situations difficiles. Forcément, il arrivera à votre cheval de glisser ou de trébucheret il lui faudra alors se sortir d'affaire tout seul, de préférence sans tomber ! Un cheval maladroit représente un réel danger pour son cavalier. Un bon cheval doit vous donner en permanence une impression d'aisance et de sécurité.
L'équilibre et l'adresse sont des qualités essentielles, à rechercher en priorité. Une bonne ligne du dessus : Pour porter lourd et longtemps, quelle que soit sa taille, le cheval d'extérieur doit avoir un bon dos.
Bien conformé : Mieux vaut donc choisir un cheval ayant une encolure naturellement bien dirigée, un dessus arrondi, un chanfrein qui reste proche de la verticale, y compris lorsque le cavalier intervient
Des allures confortables : Lorsqu'on part pour une heure, on ne s'en soucie guère, mais pour la randonnée, le confort du cheval devient essentiel.
Des membres sains : De bons aplombs, des articulations larges,  représentent évidemment un atout, mais il est rare de rencontrer des chevaux irréprochables : des jarrets un peu clos, des pieds légèrement cagneux ne sont pas dramatiques. En revanche, un cheval panard est à proscrire. La qualité des pieds est essentielle : se référer au dicton « pas de pied – pas de cheval ! »
Le mental : Peu exigeante sur le plan physique, la randonnée réclame du cheval un bon équilibre psychologique : faculté de s'adapter, tolérance, confiance et absence d'émotivité. Le calme et le bon caractère sont donc des critères de choix essentiel. La marche à pied occupant une part importante en randonnée, il est essentiel de vérifier que le cheval sait tenir ses distances en main sans nécessiter une surveillance de tous les instants. Dans un chemin étroit, laissez-lui un bon mètre de longe, marchez un moment devant lui et marquez un arrêt brusque. S'il vous bouscule ou  vous dépasse, c'est signe qu'il n'est pas très attentif à l'homme. Un cheval qui respecte l'homme se reconnaît facilement. Au travail il se montre attentif et concentré ; au boxe il se tourne vers son cavalier.
Les exigences fondamentales : En randonnée, il ne faut pas s'encombrer d'un cheval dangereux. L'éducation est fondamentale. Un cheval qui botte des postérieurs guérira difficilement de cette mauvaise habitude. Certains chevaux se cabrent en signe de défense à la moindre contrariété ; c'est là aussi un vice difficile à combattre efficacement.
Ce qu'il doit savoir-faire : Un cheval de randonnée doit marcher, trotter et galoper uniquement à votre demande. Il doit apprendre à s'arrêter dans la foulée : cela peut être utile en cas d'urgence. Il doit également savoir reculer pour se dégager. Le travail à une main :en randonnée, on a souvent besoin des ses mains : pour ouvrir une barrière, lire une carte, tenir un cheval en longe, etc. Il faut donc lui apprendre la rêne d'appuis et à déplacer ses épaules par une rêne contraire d'opposition.
Une monture ça s'entretient : Le cheval tout dressé n'existe pas. Les qualités qui résultent d'une éducation et non d'une aptitude naturelle risquent de se perdre vite si l'on ne se donne la peine de les entretenir. Le trottinement peut resurgir dès l'ajustement des rênes, l'indépendance disparaître si le cavalier manque d'assurance et de conviction. Même un dressage aussi élémentaire que l'immobilité ne pourra résister s'il n'est pas entretenu.

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-Conclusion

Rassembler l’ensemble des randonneurs, utilisateurs des chemins, est maintenant une urgence. Si nous voulons garder le maximum de nos secteurs attrayants pour le tourisme, la mobilisation des acteurs de la randonnée (l’ensemble des réseaux associatifs bien sûr mais également les structures privées ou collectives ayant des activités liées au tourisme vert, l’artisanat, les hébergements, les animations, et bien d’autres à imaginer...) est aussi une urgence. Concrètement, il nous faut engager d’étroites collaborations avec les services de nos Conseils Généraux, comme les Comités Départementaux de Tourisme, les collectivités territoriales, les collectivités locales. Il est évident que des projets vont pointer sur nos secteurs d’activités équestres, nous avons notre rôle à jouer pour maintenir les secteurs de tourisme vert dans nos départements !! Ce document sera envoyé aux institutions locales départementales et régionales pour que "l équestre" ne soit pas oublié dans la construction des schémas directeurs sur la randonnée.

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La convivialité
avec l'apéro
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Une journée
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